La mission archéologique égypto-allemande, opérant sur le site de Matariya au nord-est du Caire et dirigée par Dietrich Raue, a découvert de nouvelles preuves qui peuvent conduire à un temple du roi Ramsès II, 3e pharaon de la XIXe dynastie (1279-1213 av. J.-C.).Elle a mis au jour plusieurs grands blocs en calcaire sur lesquels sont gravées des scènes représentant le roi Ramsès II sous forme d’une divinité aimable. « C’est un nouveau signe que l’on pourrait trouver un temple dédié au roi Ramsès II dans cette région », souligne Mahmoud Afifi, directeur du département de l’Egypte Ancienne au ministère des Antiquités, qui précise que cette trouvaille était à l’ouest de l’obélisque du roi Sésostris Ier. La mission a également découvert des fragments de la structure d’un temple. « Jour après jour, on s’approche de notre cible, celle de prouver la présence royale de Ramsès dans la région à proximité du temple de Oun », déclare Dietrich Raue, directeur allemand de la mission. A savoir que Oun était le nom grec d’Héliopolis, qui signifie la maison du soleil. Selon le directeur égyptien de la mission, Ayman Achmawi, cette récente découverte faisait partie de la décoration des salles principales du temple. En outre, Dietrich Raue a rapporté que la seconde zone de fouilles dans le sud-est de l’enceinte est la partie intérieure du temple.
D’autres fragments attestant le roi Ramsès II comme constructeur de ce temple ont été découverts. « Cela confirme l’hypothèse que Ramsès Le Grand a montré un intérêt particulier à Héliopolis dans les dernières décennies de son long règne qui a duré près de 70 ans », indique-t-il. Affirmant aussi que des maisons ainsi que des ateliers remontant à l’époque ptolémaïque (305-30 av. J.-C.) sont actuellement en cours d’excavation. Il est à noter que plusieurs autres découvertes ont été dévoilées dans la région telles que des amulettes en faïence et des outils en métal, durant les dernières années de fouilles. « Le travail se poursuit dans la région afin de dévoiler plus de détails sur l’histoire de la région et la vie quotidienne des Egyptiens à cette époque », conclut-il.
Haram Hebdo (5-10-2016)